L'île aux heures Bleues
Un mot, un nom, un lieu, un endroit lisible sur ma carte mentale retient mon attention, celui d’un banc de sable, d’une lagune, d’une falaise.. j’y vois une mythologie ancienne, mes souvenirs de famille, mes colères, mes joies, les plages de mon enfance.
« Hommage aux plages », « Solaire solitude » résonne en moi.
J’effectue mon premier voyage avec mes yeux puis mon corps tout entier devient cette île.
Mes émotions, mes sensation, mes perceptions me font sentir les couleurs, gouter les parfum, toucher les sons, entendre les températures et voir les bruits de cette géographie poétique.
Je sens violemment mon corps exister dans mon lieu-sur, dans cet instant magique, mirifique et par mes photographies je peux traverser ce monde en silence.
Les aubes, les morsures du soleil, les crépuscule et les nuits rythment mon île heureuse comme des talismans.
Cette cartographie dévoile ma géographie sentimentale incarnée, ma fiction douce, mon espace intermédiaire :
L’atoll du silence, la cascade de la vérité, la vallée des souvenirs , la rivière des regrets , les falaises des violences, le phare du ressenti, l’archipel des cicatrices, le col de la résilience..
Et j’y retourne dans ce lieu onirique : habiter mes archives, mes habitudes, mes rituels.
Alors que je crois poser un regard tranquille sur le monde, mes cils battent 11 500 fois par jour et avec la lumière je photographie les reliques du temps aux charme discret d'une vie antérieur.
Cette photographie crépusculaire porte une mélancolie d’avance.
C’est mon repère, mon refuge, mon île.